Choisir une Peugeot d’occasion ou neuve demande une vraie vigilance côté motorisation. Certaines mécaniques, pourtant répandues, cachent des faiblesses techniques qui font grimper la facture et déçoivent côté fiabilité. Repérer les modèles touchés par des vices récurrents permet d’éviter de mauvaises surprises lors d’un achat ou dans l’usage au quotidien. Tour d’horizon des moteurs Peugeot les plus à risques avec conseils concrets pour s’en prémunir.
Moteurs Peugeot connus pour leurs problèmes récurrents
Peugeot a marqué l’histoire de l’automobile avec des modèles comme les Peugeot 207, Peugeot 308, Peugeot 3008, Peugeot 508 ou encore le Peugeot Partner. Néanmoins, certaines motorisations, en essence comme en diesel, ont accumulé les retours négatifs côté fiabilité. Les témoignages affluent sur la toile, et les pannes lourdes ne sont pas rares, surtout sur les versions concernées par les rappels ou défauts de conception.
- 1.2 PureTech (2014-2018) : La courroie de distribution, en bain d’huile, se désagrège trop tôt. On relève une consommation excessive d’huile (jusqu’à 1L/1000km), des encrassements des soupapes et une pompe à vide fragile, avec des réparations pouvant aller de 2 500 à 3 500 €. Les modèles Peugeot 208, 308, 3008, 5008 et Partner sont particulièrement touchés.
- 1.6 THP (2006-2012) : Ce bloc souffre d’une chaîne de distribution fragile et d’une pompe haute pression peu fiable. Les pannes peuvent entraîner une casse moteur vers 80 000 km, pour un coût de 3 000 à 4 000 €.
- 2.0 HDI 136/140 (avant 2010) : Turbo capricieux, injecteurs fragiles et défauts sur le joint de culasse. Les casses surviennent souvent avant 120 000 km avec des factures qui s’envolent au-delà de 3 000 €.
- 1.6 HDI 110 (2004-2014) : Volant bi-masse à surveiller, turbo, FAP et vanne EGR connus pour leurs faiblesses. Récurrences de pannes sur les Peugeot 207 et Partner, coût de réparation moyen entre 2 000 et 3 000 €.
- 1.5 BlueHDi (2017-2023) : Chaîne de distribution détendue, problèmes d’injection, soucis d’AdBlue et FAP facilement colmaté. Modèles récents, comme les 3008, 5008 ou encore Peugeot 5008, régulièrement signalés sur les réseaux spécialisés.
Ce n’est pas pour rien que des propriétaires abordent sur les forums ces défauts, qu’on retrouve aussi sur d’autres modèles du groupe. Certaines motorisations réclament donc un suivi rapproché, voire un choix d’alternative plus fiable si on vise la tranquillité.

Causes majeures de ces défaillances moteur Peugeot
En grattant un peu derrière les statistiques, quatre facteurs principaux ressortent :
- Pièces sous-dimensionnées : Courroies d’accessoires et chaînes de distribution parfois inadaptées à la puissance réelle.
- Matériaux perfectibles : Usure accélérée liée à la qualité des élastomères ou joints, comme observé sur le 1.2 PureTech et le 1.4 16v notamment sur la Peugeot 208 et la Peugeot 207.
- Entretien complexe et coûteux : Accès difficile à certaines pièces moteur, nécessité d’outillage pointu, ce qui démultiplie la note dans les garages.
- Rappels constructeurs parfois incomplets : Malgré des campagnes officielles, certains défauts persistent après intervention, comme c’est le cas des rappels pour la courroie du 1.2 PureTech.
Ces facteurs combinés expliquent la récurrence des interventions et la prudence recommandée pour les acheteurs de voitures comme la Peugeot 508 ou la Peugeot 407, en particulier sur l’offre diesel.
Conseils pour éviter les pièges à l’achat d’une Peugeot
Mieux vaut prévenir que guérir ! Les propriétaires avertis savent qu’un véhicule entretenu selon les préconisations échappe plus souvent aux déboires majeurs. Néanmoins, certaines vérifications sont déterminantes avant de signer pour une Peugeot 206+, une Peugeot RCZ ou même une familiale comme la Peugeot Partner.
- Historique d’entretien : Exigez les factures détaillées, vérifiez la régularité des services, surtout sur les moteurs sensibles (courroie remplacée avant 60 000 km pour les PureTech).
- Passage par des garages certifiés : Un entretien suivi par le réseau ou un spécialiste reconnu limite les risques d’erreur et atteste de la qualité des interventions.
- Veiller aux rappels et diagnostics : Une vérification du numéro de série chez le concessionnaire signale si le véhicule est à jour côté rappels officiels. Un diagnostic électronique permet aussi de détecter les défauts plus subtils.
- Contrôle des émissions : Observer les fumées à froid lors du démarrage peut révéler un souci latent (joint de culasse ou turbo sur la Peugeot 5008 ou la Peugeot 207).
- Méfiance envers les faibles kilométrages : Un compteur très bas sur un modèle âgé doit toujours éveiller la vigilance. Demandez des preuves d’utilisation (contrôles techniques, factures d’entretien).
En cas de doute, n’hésitez pas à consulter des avis d’experts ou à parcourir des analyses de fiabilité sur des sites spécialisés. Certains modèles concurrents comme la Nissan Qashqai ou la Ford Kuga peuvent offrir des alternatives pertinentes, en fonction du type de trajet, de l’année et du budget.
Modèles Peugeot moins exposés aux problèmes moteur
Certes, toutes les Peugeot ne posent pas problème ! Il existe des motorisations saluées pour leur endurance, encore recherchées en 2025 sur le marché de l’occasion :
- 1.9D (XUD9) : Un diesel vieux mais increvable, injection mécanique et robustesse légendaire.
- 2.0 HDI 90 (DW10TD) : Diesel sans turbo à géométrie variable ni FAP, coût d’entretien très contenu.
- 1.6 HDI 92 post-2010 : Bloc optimisé, moins exposé aux soucis de turbo ou d’injecteur.
- 2.0 BlueHDi 150/180 : Performant et fiable, surtout avec une boîte auto EAT6/EAT8 bien entretenue.
À noter : les générations postérieures à 2019 pour les PureTech et post-2015 pour les diesel bénéficient d’améliorations notables. Toujours vérifier l’origine de la motorisation et contrôler soigneusement son historique avant tout achat.
Quels sont les moteurs Peugeot à éviter en priorité ?
Les 1.2 PureTech fabriqués entre 2014 et 2018, ainsi que les 1.6 THP (2006-2012) et 2.0 HDI 136/140 (avant 2010), sont les plus problématiques. Ils présentent des risques élevés de défaillance de la courroie, de la chaîne ou du turbo.
Comment reconnaître les signes d’un moteur Peugeot défectueux ?
Elle se manifestent généralement par des bruits anormaux au niveau de la distribution, une consommation d’huile importante, une fumée à froid, ou encore des démarrages difficiles. Un diagnostic électronique ou mécanique s’impose en cas de doute.
Une Peugeot équipée de ces moteurs peut-elle rester fiable ?
Oui, si l’entretien a été suivi à la lettre, avec des remplacements préventifs, notamment pour la courroie ou la chaîne de distribution. Mais le risque ne disparaît jamais totalement sur ces blocs pointés du doigt.
Quelles alternatives choisir ?
Tournez-vous vers les motorisations 1.9D, 2.0 HDI 90 ou BlueHDi post-2015, connues pour leur robustesse. Les modèles concurrents comme le Nissan Qashqai ou le Ford Kuga se montrent également intéressants en occasion récente.
L’historique d’entretien peut-il garantir l’absence de souci ?
Un suivi régulier réduit les risques, mais n’écarte pas totalement les défauts de conception. Il reste le meilleur indicateur pour juger de la vie antérieure de la voiture, surtout sur les séries problématiques.



