Le Peugeot 5008 a séduit de nombreux conducteurs avec son style familial, son espace généreux et son équipement moderne. Pourtant, derrière son image flatteuse se cachent plusieurs faiblesses techniques qui affectent certains millésimes et motorisations. Identifier ces modèles à problèmes avant d’acheter permet d’éviter des désagréments coûteux et de profiter sereinement de son SUV, au lieu de multiplier les visites au garage.

Modèles de Peugeot 5008 à fuir : principaux défauts techniques

Certains moteurs du 5008 ont accumulé les alertes depuis leur introduction. La génération 1 commercialisée entre 2009 et 2017 et les premiers SUV (après 2017) renferment des pièges techniques à ne pas négliger. Voici un état des lieux des moteurs et systèmes à surveiller de très près :

• Turbo fragile : Le 1.6 HDi (2009-2013) affiche un risque élevé de casse turbo avant 100 000 km, provoquant à la fois perte de puissance et factures lourdes.
• Distribution problématique : Le 1.6 THP essence (2009-2012), conçu avec BMW, subit fréquemment une usure prématurée de la chaîne de distribution et des défaillances de la pompe à eau. Les signes typiques : claquements à froid, voyants moteurs imprévisibles et consommation d’huile excessive.
• PureTech et adblue : Les premiers blocs 1.2 PureTech (2017-2019) consomment de l’huile en quantité critique, générant de la fumée bleue et de possibles casses moteur. Côté diesel, l’AdBlue devient une source de pannes répétées sur le 2.0 BlueHDi 180, nécessitant des pleins bien plus fréquents qu’annoncé.
• Injecteur et filtre à particules : Les HDi multiplient les soucis d’injecteur (perte de puissance, passages au mode dégradé) et d’encrassement du filtre à particules, forçant parfois à changer ces éléments pour des montants supérieurs à 2000 €.
• Boîte automatique BVA6 : Présente jusqu’en 2012, cette boîte souffre d’à-coups et de passages difficiles après 100 000 km. Les modèles post-2019 avec l’EAT8 sont nettement plus fiables.
• Embrayage et volant moteur : Les vibrations ou bruits en charge sont souvent le signe d’un embrayage fatigué ou d’un volant moteur bimasse en fin de vie sur les diesels de première génération.
• Électronique capricieuse : Nombreux retours évoquent des voyants moteur difficiles à interpréter, souvent liés à la gestion électronique du filtre à particules, à l’AdBlue ou aux injecteurs.

Un exemple concret : Marc, père de famille, a vu le voyant moteur s’allumer de façon intermittente sur son 5008 PureTech de 2018, alternant diagnostics électroniques sans résultat puis panne massive de distribution à 70 000 km. Résultat : plus de 4000 euros de réparation pour distribution et pompe à eau.

Signes d’alerte avant achat et stratégies de vérification

Acheter un 5008 sans un minimum de vigilance technique, c’est comme partir pour la route des Alpes sans vérifier les freins. Certains indices doivent mettre la puce à l’oreille :

• Fumée bleue à l’échappement : Annonce presque toujours un excès de consommation d’huile, surtout sur les PureTech.
• À-coups à l’accélération : Turbo fatigué, problème de boîte automatique ou début de défaillance d’injecteur.
• Bruits de claquement à froid : Signe d’une chaîne de distribution sur le déclin ou d’un manque de lubrification (risque élevé sur THP).
• Voyants moteurs récurrents : Souvent liés à l’électronique, au filtre à particules ou au système AdBlue ; ces codes erreurs sont coûteux à traiter hors réseau officiel.
• Entretien incomplet ou carnet de maintenance absent : Danger, surtout sur les véhicules sensibles à l’huile et à l’entretien régulier comme le 5008.

Avant d’acheter, imposez toujours un diagnostic expert indépendant (50 à 100 € qui peuvent éviter des milliers d’euros de mauvaises surprises), et contrôlez l’historique, les rappels effectués et la transparence sur l’entretien boîtes et moteurs. Cette stratégie s’est révélée payante pour de nombreux acheteurs ayant évité les modèles 2017-2019 mal entretenus.

Versions recommandées et conseils pour éviter les déboires sur le 5008

Tout n’est pas noir dans la gamme 5008. Certains moteurs et millésimes se distinguent par leur robustesse et un entretien plus abordable. Pour rouler sans stress, misez sur :

• 1.5 BlueHDi 130 : Équilibre idéal entre sobriété, solidité de distribution (courroie longue durée) et faibles coûts d’usure turbo et injecteurs.
• 2.0 BlueHDi 150 (après 2019) : Plus adapté aux grands trajets avec un système AdBlue fiabilisé et des frais d’entretien mieux contrôlés.
• Essence 1.6 PureTech 180 (post-2018) : Distribution renforcée et améliorations techniques majeures ; vigilance sur l’huile mais bien plus fiable.
• EAT8 boîte automatique : Première boîte moderne réellement à la hauteur en fiabilité et en agrément, bien supérieure à la BVA6 vieillissante.
• Modèles entretenus exclusivement en concession : La traçabilité permet de valider le suivi, les rappels et l’état réel des systèmes électroniques fragiles.

Pensez à privilégier les voitures post-2019 : elles bénéficient d’évolutions majeures sur la distribution, la gestion électronique et l’AdBlue. Enfin, anticipez l’entretien des filtres à particules et de la pompe à eau pour éviter les mauvaises surprises à long terme. Acheter serein, c’est miser sur la transparence, le carnet d’entretien complet et la preuve d’un usage raisonnable par l’ancien propriétaire.

Quels sont les pires moteurs du Peugeot 5008 à éviter ?

Les 1.6 HDi (2009-2013), 1.6 THP essence (2009-2012) et les premiers 1.2 PureTech (2017-2019) concentrent le plus de pannes graves impliquant turbo, distribution, consommation d’huile et injecteurs.

Comment repérer un problème de chaîne de distribution sur un 5008 ?

Un bruit de claquement à froid, des à-coups à l’accélération ou un voyant moteur récurrent indiquent souvent une usure inquiétante de la chaîne de distribution.

Les problèmes d’AdBlue du 5008 sont-ils récurrents ?

Oui, surtout sur les BlueHDi 180 avant 2019 : niveau à remplir souvent, pannes électroniques du système et immobilisations fréquentes, mais les versions récentes ont corrigé ces défauts.

Comment éviter les soucis d’injecteur et de filtre à particules ?

Privilégiez les entretiens réguliers, contrôlez les démarrages difficiles, la perte de puissance et exigez un diagnostic avancé de l’électronique avant achat.

Y a-t-il des versions fiables du Peugeot 5008 ?

Oui, les modèles avec 1.5 BlueHDi 130, 2.0 BlueHDi 150 post-2019 et le 1.6 PureTech 180 après 2018 sont généralement sûrs, à condition d’un historique d’entretien limpide.